Des œufs, des nuages, des informations que nous stockons sur nos machines dernier cri et du rapport entre tous les éléments de cet inventaire à la Prévert. Si, si, vous verrez.
Assis derrière mon clavier, je ne peux que me rendre à l’évidence : une large part de ce que j’ai de plus précieux est contenue dans quelques kilos de métal, de plastique et de câbles. Le reste est dans les nuages, disséminé entre les serveurs de Google et bien d’autres. La dématérialisation est devenue une réalité, papier comme cd font désormais figure d’outils dépassés. Les quantités à stocker ont augmenté, mais dans le même temps les possibilités de stockage sont devenues pratiquement illimitées. Les disques durs n’ont jamais été aussi imposants, les ténors de l’informatique comme Microsoft mettent à disposition leurs propres outils gratuits et les disques externes USB voient leur prix fondre comme neige au soleil. Le problème n’est plus de trouver de la place pour stocker ses données, mais de s’assurer que, le jour venu, on sera à même de les récupérer sans dégradation d’aucune sorte.
Toute la question est bien là : comment s’assurer que nos précieuses données ne seront jamais perdues ? L’informatique a fait naître le mythe des données inaltérables, inamovibles, indestructibles. Pourtant, on a beau se protéger avec force antivirus, antispywares, firewalls et autre dérivés, on n’est jamais à l’abri d’un crash de la machine avec perte de données à la clef. Les sauvegardes sur cd-rom et dvd-rom ne sont pas la panacée. Premièrement, parce que contrairement aux idées reçues, les données contenues sur un cd-rom vont s’abîmer beaucoup plus rapidement qu’en les laissant simplement au fond de son disque dur. Deuxièmement, parce qu’en cas de destruction totale de votre habitation (inondation, incendie ou crash de soucoupe volante), le fait d’avoir multiplié les formes de stockage au même endroit ne vous sera d’aucun secours.
Reste la solution du stockage de ses données à distance, dans les nuages. Belle image, qui n’est pas sans soulever nombre de questions cependant. Tout d’abord, quelle confiance peut-on avoir dans son hébergeur ? Placer des données sur les serveurs d’un tiers n’est pas très dangereux dans le cas d’un particulier, mais dans l’hypothèse d’une société il en va déjà tout autrement. Et puis, on ne peut écarter la possibilité d’une faillite de son hébergeur qui rendrait impossible tout accès aux précieuses informations, même si c’est peu probable dans le cas de Microsoft ou Google. Enfin, on n’est jamais à l’abri d’une défaillance de l’internet, ou plus probablement du réseau wifi qui vous permet d’y accéder.
A mesure que s’accroit notre dépendance à l’internet, nous devenons également de plus en plus vulnérables. Rien n’est gravé dans le marbre, pas plus à l’heure de l’internet que dans les siècles passés. Photos, vidéos, musique, documents,… La liste est longue de ce que nous avons à perdre. Face à ce constat, il n’y a pas de solution miracle, même si le simple fait d’être conscient du problème est déjà un premier pas dans la bonne direction. Le second étant de multiplier les sauvegardes sur des supports différents… et pas tous au même endroit. Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier reste donc plus que jamais d’actualité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire