samedi 5 janvier 2008

Terroristocratie ?

D’abord le feu d’artifices du nouvel an, ensuite le Paris-Dakar. Tout deux annulés par peur d’actions terroristes. A deux reprises en une semaine, les démocraties ont cédé du terrain aux terroristes, terrain qu’il sera toujours plus difficile de reconquérir.

Quoique remise au goût du jour, la recette employée par Al Qaida reste la même : en frapper quelques-uns, pour frapper l’imaginaire de tous les autres.[1] Rien de nouveau, sauf qu’ici les autorités ont préféré cédé avant que les menaces ne soient mises à exécution, créant ainsi coup sur coup deux dangereux précédents. Pour l’heure, le message adressé est très négatif et semble dire que l’intimidation fonctionne.

Que fallait-il faire alors ? Ignorer la menace, faire comme si de rien n’était. C’était prendre un risque que nul n’était prêt à courir. D’autant plus que si le pire se produisait, les gouvernements seraient immanquablement pointés du doigt, et leur responsabilité d’autant plus grande qu’ils avaient été prévenus.

Pour ma part, j’ignore quelle était précisément la nature des menaces qui pesaient sur ces deux événements, raison pour laquelle je me garderai bien de juger de l’opportunité des annulations. Reste qu’il ne faut pas prendre ce genre de décisions à la légère. Faute de quoi nos décisions seraient dictées par la terreur et la peur irraisonnée.

Nous avons bien trop à y perdre, et certains ont bien trop à y gagner.


[1] Je songe aux malheureux Français assassinés en Mauritanie.

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