vendredi 13 juin 2008

Non, non, rien n’a changé

800px-2007_07_16_parlament_europejski_bruksela_01 Il est toujours plus facile de fermer la porte que de s’ouvrir sur l’extérieur. Le « non » irlandais au Traité de Lisbonne, s’il se confirme, renvoie l’Europe en 2005 et au double « non » français et hollandais. Selon toute vraisemblance, la faible participation a joué un rôle important dans le résultat du vote. Le camp du « oui » n’a pas réussi à mobiliser.

Le sommeil de la raison engendre des monstres.

                                                                                              Goya

Sans commentaire.

2 commentaires:

Animal Penseur a dit…

"Le sommeil de la raison engendre des monstres."

Diaboliser les gens qui gènent, est une méthode de dicdature.

La première fois en 2005, on a demandé leurs avis aux peuples et ils ont dit NON.

Loin d'accepter leur rejet, l'UE décide de remettre le couvert une 2ème fois sans tenir compte du premier refus.

Que voit-on ? Que le peuple a dit NON une nouvelle fois. Le peuple ne souhaite toujours pas de cette Europe, dépeinte comme un paradis social et économique, loin de la réalité... comme d'habitude

Attendons nous à une 3ème tentative, certainement beaucoup plus sournoise.

Sarpedon a dit…

Je vous remercie pour votre commentaire qui me permet de rebondir sur cet argument prétendument massue qui est avancé par les "nonistes" : le peuple a parlé et il faut l'écouter. Le problème est que les gens (les Irlandais ici) se sont exprimés non pas contre un texte mais contre leur gouvernement national, contre la peur de perdre leur régime fiscal favorable,contre la mondialisation, contre la légalisation de l'avortement et de l'euthanasie et j'en passe. Et pour preuve : qui parmi ces braves gens a lu ce texte ? Et de toute manière qui parmi eux est à même de le comprendre ?

Pas de démagogie, il est illusoire de faire voter des gens sur un problème aussi complexe : les parlements servent à ça. Je rappelle que les parlementaires sont élus par le peuple, il n'est pas nécessaire de le consulter directement.

Vous allez sans doute me dire qu'il fallait y songer avant de faire voter les citoyens et vous aurez raison.

L'Europe a pris bonne note du double "non" français et hollandais.Un nouveau texte a été rédigé, je n'ai pas besoin de vous rappeler à l'instigation de quel président. Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant à consulter les Irlandais sur cet autre texte. Pour autant que je sache, les Français et les Irlandais ne sont pas seuls dans l'Union européenne et il me semblerait abusif de conditionner le sort de l'Europe au vote de ces deux seuls pays. A fortiori dans le cas de l'Irlande.

Alors vraiment, non, "le peuple" n'a pas dit "non." Une partie des citoyens de trois états s'est exprimée contre les derniers projets européens.

Parler au nom du peuple, rien de plus facile. C'est l'écouter qui est difficile.

Il faudra que je développe ces quelques idées esquissées ici brièvement dans un billet à part entière. D'ici là, je ne peux que vous conseiller de faire un tour sur le blog de Jean Quatremer, bien plus compétent que moi sur les questions européennes. http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/

Le dictateur vous salue bien bas. Sans rancune.