Vous ne trouvez pas qu’on parle trop de Nicolas Sarkozy ces derniers temps ?[1] Il semble être devenu le sujet de conversation incontournable dans les diners. Il s’en trouvera toujours un pour vous raconter entre le plat et le dessert la dernière sarkonnerie en date, celle qui vous a échappé depuis la veille.
A chaque jour sa nouvelle polémique. A tel point qu
’on ne plus trop s’il faut en rire ou pleurer. Chacun y va de son commentaire sur les bonheurs et les malheurs du président, sans se fixer aucune limite dans la critique. Il faut dire qu’en médiatisant volontairement sa vie privée, il a brisé un tabou fondamental dans lequel la presse s’est empressée de s’engouffrer. Qui sait où cela s’arrêtera désormais ?
Le paradoxe veut que médias qui se montrent les plus critiques sont aussi les premiers à relayer les dernières frasques présidentielles, qu’elles soient réelles ou supposées (au hasard, l’histoire du sms.) Ce à quoi ils ont beau jeu de répondre que, d’une part ils ne font que couvrir l’actualité et d’autre part ils répondent, ce faisant, à une demande de leurs lecteurs. Le problème est bien là : comment critiquer un phénomène dont ils sont les premiers à profiter ?[2] Nicolas Sarkozy fait vendre du papier et sa présence fait grimper l’audimat. On l’adore ou on le déteste, une chose est sûre, l’hyperprésident ne laisse personne indifférent. Ce n’est pas un hasard s’il fait la une des magazines ni si toutes les émissions télé sont prêtes à le recevoir. Reste que les français pourraient, si ce n’est déjà fait, se lasser. Et pas seulement du locataire de l’Elysée…
D’ici, pour paraphraser une célèbre marque de frites surgelées, Nicolas Sarkozy : c’est ceux qui le critiquent le plus qui en parlent le plus.
[1] Faites l’essai. Comparez le nombre de réponses dans Google pour « Nicolas Sarkozy et « Ségolène Royal. » C’est assez éloquent.
[2] Il va de soi que je m’inclus dans cet ensemble, même si mon agacement est sincère.
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