mardi 27 novembre 2007

Chavez attitude

A la lecture des derniers développements de l’actualité, je pense qu’on pourra bientôt créer une nouvelle organisation intergouvernementale rien qu’avec tous les Etats qui sont fâchés avec le président vénézuélien Hugo Chavez.

En tout seigneur tout honneur, commençons par les Etats-Unis avec qui Chavez n’a jamais été tendre. Récemment, la liste des membres de ce club s’est allongée avec l’entrée de l’Espagne et celle de la Colombie. Tout ça parce que leurs dirigeants ont déplu à Chavez : le roi d’Espagne en le remettant à sa place après qu’il ait manqué de respect à un ex premier ministre ibère ; le président colombien Uribe en lui retirant son rôle de médiateur pour obtenir la libération d’Ingrid Betancourt. Il paie ainsi d’un côté ses déclarations tapageuses sur les preuves de vie d’Ingrid qu’il allait apporter séance tenante et qu’on attend toujours, un peu comme les armes de destruction massive.[1] De l’autre, son absence totale de sens de la diplomatie.

Il faut dire que l’homme a son franc-parler. C’est même récurrent chez lui : il ne sait pas se taire. A croire qu’il est plus doué pour censurer les autres que lui-même. Dans le fond, s’il faut fallait lui accorder un mérite, ce serait de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. En réalité, il dit même ce que beaucoup ont honte de penser.[2] Il a des avis sur tout, surtout sur ce qui ne le regarde pas et ce qu’il ne connaît pas. Sans complexe. Alors bien sûr, ses discours s’en ressentent et dépassent rarement le niveau du café du commerce, ce qui fait un peu tache pour quelqu’un censé représenter son pays devant les Nations-Unies.

Ses gesticulations qui ont prêté à sourire au début ne font plus rire grand monde aujourd’hui. De ce fait, le président du Venezuela paraît de plus en plus esseulé sur la scène internationale. Bien sûr, il conserve toujours intacte l’amitié de ses deux plus fidèles alliés, j’ai nommé Fidel Castro et Mahmoud Ahmadinejad. Je serais bien en peine de dire qui de l’homme de la « révolution bolivarienne », du lider maximo ou du président iranien est le moins fréquentable. Après tout, Hugo, Fidel, Mahmoud, ça reste un redoutable tiercé, peu importe l’ordre…

Comme beaucoup d’hommes de pouvoir, le président Chavez est un homme seul. Pourtant il n’y a pas lieu de se faire du souci pour lui. S’il respecte l’adage qui veut qu’on garde ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près, gageons qu’il mange rarement seul.


[1] Je suis sûr que Chavez aurait adoré la comparaison.

[2] Ils devraient en tout cas.

Mots clés Technorati : , , ,

Aucun commentaire: