Dans le fond, le monde se divise en deux. D’un côté, les gens qui écoutent des chanteurs populaires parce qu’ils ont du succès et que ça fait bien d’écouter ce que tout le monde écoute. Ceux-là peuvent s’enorgueillir d’être la majorité et se targuer de ce que leurs groupes forment le gros des playlists des radios branchées. De l’autre côté, les gens qui détestent les mêmes artistes, ceux qu’on déclare vite « populaires », précisément parce qu’ils s’adressent au grand public. Ils trouvent alors refuge dans des musiques dites alternatives qu’ils s’empresseront de mépriser à leur tour sitôt qu’ils connaitront leur petit succès, prétextant qu’ils ont « perdu leur âme » ou bien que « ce n’est plus eux. »
Le monde est ainsi fait : ce que d’aucuns trouvent distingué, d’autres le jugeront vulgaire. Bien peu sont ceux qui écoutent la musique qu’ils écoutent parce qu’ils l’apprécient vraiment. Soit qu’ils veulent faire comme tous le monde, soit qu’ils veulent se démarquer à tout prix.
Si d’aventure les perles rares restant insensibles aux influences extérieures existent bel et bien, en tout cas ce sont celles qu’on entend le moins. Dommage, voilà une mélodie que je ne me serais pas lassé d’écouter.
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