L’Histoire fait quelquefois de ces clins d’œil que l’on jugera, c’est selon, comiques ou pathétiques.
Plus rien ne s’oppose désormais à ce que les infirmières bulgares et le médecin palestinien (devenu Bulgare sur cers entrefaites) purgent leur peine dans leur pays, voire soient graciés. Pour rappel, ces derniers avaient été reconnus coupables d’avoir inoculé volontairement le virus du SIDA à plusieurs centaines d’enfants libyens. Or donc, les plus hautes instances judiciaires libyennes viennent de commuer la peine de mort qui avait été prononcée en réclusion à perpétuité. De leur côté, les familles des victimes accepté le principe d’une indemnisation d’un million de dollars par victime. Tu m’étonnes. Décidément, il semblerait que celui qui prétend n’être pas à vendre n’a simplement pas reçu d’offre à la hauteur.
Par un curieux caprice du sort, celui qui était encore il y a quelques années mis au ban de la communauté internationale qui se trouve aujourd’hui en position de force. Les positions se sont inversées depuis qu’un accord a été trouvé au sujet de l’indemnisation des victimes de l’attentat de Lockerbie.[1] L’entreprise de reconstruction de l’image de la Libye amorcée il y a quelques années par son leader, le colonel Kadhafi, semble avoir porté ses fruits. Même si la méthode est malhonnête, les résultats sont là. L’Occident a plié. Pour cette fois.
Les dictateurs ne sont pas éternels, les démocraties non plus. Au moins, survivent-elles aux faiblesses passagères de leurs dirigeants.
http://www.lesoir.be/actualite/monde/les-infirmieres-bulgares-2007-07-16-540136.shtml
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-936727@51-915550,0.html
[1] Un Boeing 747 explosa au dessus de la petite ville écossaise de Lockerbie, faisant de nombreuses victimes. Les autorités libyennes ont fini par reconnaître leur implication et indemniser les victimes.
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