jeudi 30 avril 2009

Pavillon noir

Il ne se passe pas un jour sans que l’on n’évoque leurs derniers forfaits. Il en est qui sévissent dans le Golfe d’Aden, mais la plupart ont déserté les mers pour un théâtre d’opérations moins dangereux. Les uns mènent sur la toile et en dehors une lutte sans merci au nom de leur conception de la liberté. D’autres trouvent matière à s’exprimer dans la haute couture, la chanson française ou figurent en bonne place au panthéon du rock.

744px-Pirate_Flag_of_Rack_Rackham.svgIls n’ont de commun que le nom : des pirates. L’on est parfois si prompt à qualifier l’autre de la sorte, voire à s’autoproclamer membre de leur corporation. Il faut dire que la figure légendaire du forban nourrit l’imaginaire de chacun de nous. Nous avons à l’esprit le cliché du flibustier manchot, un perroquet sur l’épaule et un sabre à la main. Las, épée et pistolet ont depuis longtemps cédé le pas à la kalachnikov et au lance-roquettes. Et s’ils s’en prennent toujours aux bateaux, c’est davantage l’équipage qui les intéresse que la cargaison. Armes de guerre contre navires de commerce, on est loin de David contre Goliath.

Par un curieux glissement de sens, le mot pirate était devenu synonyme d’iconoclaste, de marginal un peu fantasque dans ses idées comme dans sa tenue vestimentaire. C’était oublier que les pages d’or de la piraterie sont écrites en lettres de sang. Désormais, le terme a recouvré son sens premier et sent à nouveau le souffre. Comme il est loin le temps où une célèbre marque de pâtes faisait rimer son nom avec pirate. Dommage pour Disney, l’inventeur du pirate politiquement correct et pacifiste, qui a beaucoup œuvré pour sa réhabilitation. Chassez le naturel…


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1 commentaire:

Soufiane a dit…

il est bien ton blog, les articles sont bien ecrits.

souf