jeudi 13 novembre 2008

Un Bond en arrière

QoS_fankit_300x250 L’agent secret le plus célèbre de la planète est de retour dans Quantum of Solace et il semble décidé à nous jour un bien vilain tour. Oubliez les innovations du précédent opus, Casino Royale, qui marquait un nouveau départ de la franchise dans tous les sens du terme. 007 renoue avec certains des travers des précédents films.

Le film souffre du même syndrome que Le monde ne suffit pas : une litanie de scènes d’action plus ou moins bien reliées entre elles par une histoire qu’on devine plus qu’on ne comprend, la faute surtout au montage épileptique qui rend les scènes d’actions illisibles. Quant aux rares scènes d’accalmie, l’intrigue y part dans tous les sens sans qu’on y entende grande chose. C’est d’autant plus rageant qu’il était tout-à-fait possible de rallonger le film qui ne fait que 107 minutes. Les lois du marketing sont impénétrables.

A noter que pour la première fois dans l’histoire de la franchise, ce film est une suite. Cette nouvelle aventure démarre en effet quelques minutes après les événements de Casino Royale, il est donc quasiment indispensable de l’avoir vu pour saisir un minimum des enjeux. Moi qui ai encore bien en tête le précédent opus, j’ai rapidement lâché prise devant le nombre de rebondissements. Je n’ose imaginer ce qu’il doit en être pour celui qui découvre avec le dernier né des James Bond la franchise.

Cela étant, Quantum of Solace est loin d’être un mauvais film. De nombreuses scènes font mouche, à commencer par une séquence impressionnante sur les toits, mais on cherche en vain un combat de l’ampleur de la poursuite sur le chantier dans Casino Royale. A ce titre, le plus décevant reste sans doute la prestation de Mathieu Amalric, plutôt fade dans son rôle de dangereux mégalomane. En version originale en tout cas, je ne me prononcerai pas sur la version française.

Les amateurs d’action musclée apprécieront donc le film, les fans de la première heure trouveront que le héros de Ian Fleming lorgne par moments un peu trop vers la série des Jason Bourne, sans l’égaler toutefois. A l’intention des puristes, le scénariste a tout de même pensé à glisser un clin d’œil appuyé à Goldfinger. La preuve que l’or noir connaît de multiples usages…[1]


[1] Private joke. Ceux qui ont vu le film comprendront.

2 commentaires:

Sammy a dit…

Bon(d), tu viens de me convaincre de ne pas l'aller voir ! :-)

Sarpedon a dit…

Je viens de comprendre pourquoi on ne m'a jamais proposé de faire des billets sponsorisés. Je tue le commerce.

Sur ce, je retourne voir Casino Royale en dvd.