Le monde est devenu un immense cabinet d’audit. Tout est évalué, contrôlé, comparé : les produits, les idées… les gens. Plus question de sa cacher. Il faut faire mieux, plus, toujours plus. La course à la performance est lancée, sans qu’on sache où elle s’arrêtera.
Les chiffres prennent la mesure de l’Homme, au sens propre comme au figuré. Je lisais il y a peu que des chercheurs s’étaient amusés à calculer que les vers de terre, en fertilisant le sol, rapportaient 700 millions d’euros par an à l’Irlande. D’autres ont estimé le salaire que pourrait gagner une mère au foyer si elle effectuait les mêmes prestations à l’extérieur de la maison familiale. A croire qu’on peut tout réduire à une série de chiffres.
Tiens, je me demande si on pourrait calculer la valeur de mon blog en se basant sur son audience et son autorité. Au fond, je me passerai d’expert. Je ne pense pas que je m’avance beaucoup en tablant sur zéro. Fort heureusement, bien avant Mastercard, Nietzsche disait « Tout ce qui a son prix est de peu de valeur. » Me voila donc virtuellement richissime.
(soupir) Qui est-ce que j’essaie de convaincre ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire