A la sortie, le bruit court qu’un attentat se serait produit dans le centre de la ville à la station Schuman, à proximité des institutions européennes. Rapidement, on évoque plutôt une tentative d’attentat déjouée juste à temps. On sait peu de choses : des terroristes arrêtés, d’autres en fuite. Certains parlent d’une tentative d’évasion avortée de Nizar Trabelsi. Quelques bribes d’information, et l’imagination qui fait le reste. Des images qu’on croyait oubliées qui refont surface : Tokyo, Madrid, Londres. On imagine la scène : les métros qui s’immobilisent, les gens qu’on évacue, la panique, les bousculades pour gagner la surface.
Et puis, à mesure que les minutes passent, le soufflé retombe. La presse fait état de menaces sérieuses d’actions terroristes pour les prochains jours, rien de plus fort heureusement. Tout le monde repart, soulagé. Ne reste que le sentiment, mélange d’amertume et de déception, d’avoir participé bien involontairement à une chaine de désinformation.
Presque aussi redoutable que le terrorisme islamiste est le téléphone arabe.
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