lundi 8 décembre 2008

Faut-il avoir peur de Facebook ?

266px-Facebook.svg Comme beaucoup, j’ai vu le reportage d’Envoyé spécial sur France 2 consacré à Facebook. Un documentaire plutôt bien réalisé, même s’il ne fait pas l’unanimité, qui a au moins le mérite de montrer les dangers des réseaux sociaux sans pour autant les diaboliser. Avec cette séquence culte du nouvel utilisateur qui ne s’offusque pas de ce qu’on lui demande de compléter ses orientations sexuelles, politiques et philosophiques, mais estime que Facebook le met à nu quand il lui demande sa citation favorite. Mention spéciale également aux militants de l’UMP qui estiment que : «  booster la page de notre Président, c’est booster la France. »

Pour changer, les deux présentatrices qui tentent en vain de justifier leur présence sur le plateau posent leur lot de questions inutiles. La nouveauté, c’est que l’auteur du reportage ne semblait guère plus maîtriser son sujet. Visiblement mal à l’aise lorsqu’on lui demande si Facebook est le seul réseau social, il mentionne alors erronément Skyblog, alors qu’il oublie Twitter et LinkedIn.

Et, dans une scène tragi-comique, le journaliste de conseiller, pour éviter toute atteinte à la vie privée, de ne pas s’inscrire sur Facebook. Pauvre hère qui n’a pas compris que la foule, si prompte à se mobiliser contre un projet de fichier central sur les sujets à risque, ne voyait aucune objection à ce qu’on publie ses données personnelles sur l’internet. Il est vrai que le meilleur système étatique ne pourra jamais égaler une base de données alimentée de leur plein gré par les citoyens en personne.

Dans le fond, le principal grief qu’on peut formuler à l’encontre du reportage est qu’il fait la part trop belle à des cas exceptionnels liés à Facebook (licenciement, crimes…) pour passer sous silence le vrai problème : même en rendant son profil accessible à ses seuls amis, personne ne peut-être sûr que les données saisies dans Facebook et les photos des utilisateurs ne tomberont pas entre de mauvaises mains suites à des failles de sécurité.

Mais je reconnais volontiers que j’ergote et jusqu’à aujourd’hui, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et puis, reconnaissons-le, Facebook, ça sonne mieux tout de même qu’Edvige, non ?

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2 commentaires:

Bon sens ne saurait mentir a dit…

J'ai raté ce reportage que je voulais pourtant regarder. Merci pour ce résumé :)
Je pense tout de même que l'exposition de sa vie privée est très étrange.

Sarpedon a dit…

Eh oui, avec l'explosion de l'internet, chacun a droit à son quart d'heure de gloire virtuelle. J'aurais dû appeler ce billet "exhibitionnisme 2.0"