lundi 25 juin 2007

Eternel retour

Quelle bonne idée que de remettre à l’honneur les classes unisexe. C’est ce qu’on décidé de faire un certain nombre d’écoles américaines, arguant du fait que la séparation garçon-filles permettrait d’« améliorer les résultats scolaires. » Soit, mais dans ces conditions, peut-être faudrait-il aller plus loin. On pourrait par exemple séparer les enfants noirs des blancs ou bien encore les enfants issus de familles aisées de ceux originaires d’un milieu plus modeste. De cette manière, on aurait certainement des résultats encore plus probants.

Quoi ? Vous trouvez ça choquant ? Encore heureux. J’avais presque fini par croire que j’étais le seul. Quand bien même le fait de séparer les filles des garçons permettrait effectivement d’améliorer leurs prestations scolaires - ce qui reste à prouver à mon sens – il reste à voir s’il est souhaitable d’effectuer une telle démarche. Obtenir les meilleurs résultats en termes purement chiffrés n’est pas une fin en soi. L’école n’a pas pour but de former des compétiteurs en écartant les moins bons, mais au contraire se veut le principal outil de sociabilisation des enfants. Et ce, précisément en les confrontant à la différence.

Garçons et filles seront de toute manière appelés à vivre ensemble à leur sortie de l’école, dès lors il paraît utopique et inutile de prétendre dresser un mur eux. Je ne pensais pas exposer ici des idées révolutionnaires ni dresser des constats particulièrement audacieux. Pourtant, il faut croire que malgré les évidences, il se trouve toujours quelques personnes pour aller à contresens de l’Histoire.

Je m’aperçois que je retombe dans des vieux débats que je croyais tranchés depuis des lustres. Bien sûr, ce phénomène ne date pas d’hier et il y a toujours eu des gens pour regarder dans le rétroviseur à tout bout de champ. Ce qui a changé, c’est que désormais ces personnes sont aux manettes.

Pour ma part, je préfère penser que demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Je n’en ai pas la preuve, tout au plus l’intuition. Ça vaut ce que ça vaut, mais je pense qu’on peut encore me laisser ça.

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